La saison chaude s’est installée sur Bouassa. Depuis plusieurs semaines déjà. Le vent du désert s’est arrêté de souffler, et avec lui la fraîcheur du matin. L’air vibre comme si la terre se consumait de chaleur et pourtant la queue est déjà longue à la pompe du quartier de Kougpélin.
Dans la nuit déjà, et avant que la responsable des clés ne vienne ouvrir la PMH, certains viennent déposer des bidons pour réserver leur place dans la queue et d’être ainsi parmi les premiers servis. Les arbres plantés sont encore trop petits pour produire de l’ombre, alors la plupart des femmes et des enfants qui sont de corvée d’eau, se collent au mur en pisé de la petite église protestante, cherchant le moindre coin d’ombre. Même l’eau qui sort du forage est chaude. Près de 27 degrés par moment ! Alors il faudra trouver une solution…
Le sahel en saison chaude
L’autre matin, deux personnes représentant la fondation qui a financé la PMH en phase 1 du projet Bouassa, sont venues voir comment les choses se passaient. Le pasteur de la paroisse protestante, Séraphin, était présent. Ils ont pris des photos, posé des questions sur le fonctionnement de la pompe, sur l’impact dans le quartier et aussi sur la phase suivante avec le projet de château d’eau et les latrines. Séraphin leur a alors expliqué qu’en plus de tout ce qui constitue le développement de ce projet, il rêverait de pouvoir construire un abri, un « apatam » en quelques sortes, qui permettrait à celles et ceux qui attendent de remplir leurs bidons de « rester couvert ». C’est sûr, cela augmenterait le budget, mais à la surprise du pasteur, ces deux personnes lui ont dit qu’ils allaient se battre becs et ongles pour que le projet soit une fois encore financé pour partie par leur fondation et qu’il fallait rajouter l’idée de l’abri ! Ces personnes lui ont alors expliqué qu’elles aimaient particulièrement l’approche globale du projet d’accès à l’eau et à l’assainissement et qu’ils aimeraient beaucoup que cette approche dite « territoire » puisse devenir de plus en plus comme une sorte de norme !
Marché du Sahel, huile sur toile, Angella Biffi-Farina
Nous sommes vraiment ravis de ce genre d’écho à notre engagement à Bouassa et cela laisse augurer d’une suite favorable. Du moins on l’espère pour nos amis là-bas.
Parce que nous croyons que…
La Solution :
UN PUITS PAR VILLAGE
Nous croyons que les gens, et pas uniquement l’eau, peuvent tout changer ! Lorsque vous parrainez le projet de forage au Burkina Faso, en Afrique, vous débloquez le potentiel de toute une communauté.