Un petit groupe d’enfants attend sagement sous le grand arbre. Il est là depuis longtemps déjà car aujourd’hui c’est le jour du repas. Les jeunes de la paroisse protestante qui les accueillent ont occupé ces petits en les encourageant à ramasser les déchets et sacs plastiques qui jonchent le quartier. C’est un des grands maux de l’Afrique. Maintenant, il fait chaud et l’ombre du tamarinier est bienfaisante.
Finalement, quand notre véhicule arrive, beaucoup d’autres enfants se précipitent pour nous accueillir. Le groupe a grossi, ils sont maintenant près d’une centaine à attendre sagement, se serrant les uns contre les autres sous l’arbre. Ils ont l’habitude. Chaque mois, c’est le même rituel. C’est le jour du repas qui leur est offert par la paroisse. Bien sûr, il faudrait que ce rituel soit beaucoup plus régulier, mais c’est ce sur quoi nous travaillons !
Lorsque tout le monde s’est calmé, sagement attentif aux explications qui leur sont données, les enfants se mettent sur deux rangs et par groupe de deux, ils viennent se laver les mains dans de grandes bassines remplies d’eau. Ils se frottent vigoureusement avec un gros savon rond de fabrication artisanale. Cela ne mousse pas beaucoup mais on se rend bien compte que pour aujourd’hui, et peut-être pour la semaine, les mains seront la partie la plus propre de ces petits corps poussiéreux.
Finalement, d’énormes bassines de riz sont posées à même le sol et les jeunes adultes s’emploient à remplir de grosses gamelles autour desquelles des groupes de 5 à 6 enfants vont s’assoir et se rassasier. On a ajouté au riz quelques têtes de poissons peu chères. David nous explique que pour certain ce sera la seule occasion d’avoir un repas consistant de toute la semaine. De plus, la plupart ne va pas ou plus à l’école. Alors ces moments de partages leurs sont essentiels pour garder un peu de leur sens de la communauté, autrefois si riche en Afrique et qui se perd à vitesse grand V au fur et à mesure que les villes se remplissent de ceux qui vident les campagnes… Les enfants engloutissent de grosses mains de riz, ils mangent vite, sans doute de peur de ne pas avoir assez ou que d’autres viennent prendre leur repas. Finalement, les petits groupes se rassemblent à nouveau autour du grand arbre. Ils sont repus, la bouche un peu salie des restes de la nourriture. Alors le vieux pasteur et son épouse apporte des glacières pleines de petits sachets de plastique rempli d’une sorte de yaourt sucré dont les enfants raffolent. Les sachets, les jeunes s’en assurent, seront récoltés et brûlés.
C’est la fin d’un moment d’une formidable simplicité et pourtant tellement fort en émotion. Les enfants retournent dans leur quartier, certains s’attardent en tapant dans un ballon. Il n’y a pas de doute, leur avenir dépend de leur espérance et cette espérance, on peut y contribuer.
Parce que nous croyons qu’il existe…
Une Solution : UN PUITS PAR VILLAGE
Nous croyons que les gens, pas uniquement de l’eau, peuvent tout changer ! Lorsque vous parrainez le projet de forage au Burkina Faso, en Afrique, vous participez à débloquer le potentiel de toute une communauté.