La nuit fût longue et chaude. Trop chaude même pour bien dormir. Au matin, un peu fatigué, il vous faut vous extirper de vos draps en désordre. Le soleil n’est pas encore bien haut, mais la chaleur augmente déjà. Vous avez soif. Vous rêvez d’une douche revigorante.
Alors d’un pas hésitant vous vous rendez dans votre salle de bain, les pieds nus sur le carrelage vous accordent un instant de fraîcheur bienvenu. Vous prenez votre verre à dent et tournez le robinet d’eau froide pour le remplir. Mais rien. Pas une goutte d’eau. Juste la bouche sèche et épaisse. La pomme de la douche reste tout autant tarie. Pas d’eau. Plus d’eau.
Il aurait fallu que vous vous leviez bien avant le soleil pour vous rendre à la pompe du quartier à l’autre bout du village. Celle de votre quartier étant depuis bien trop longtemps en panne. Et puis vous auriez fait la queue, longuement, jusqu’à ce que le soleil soit déjà haut dans le ciel de plomb. Finalement vous auriez rempli votre bidon jaune en plastique de 25 litres et vous seriez rentrés à la maison avec ce lourd fardeau sur la tête. Puis encore, avant d’avaler un bol de bouille de mil que vous auriez vite fait cuire sur le feu de bois, vous auriez pris un peu d’eau dans une boîte de conserve afin de vous laver le visage. Vous vous seriez « lavé » les dents en les frottant énergiquement avec un bout de bois de neem. Finalement, avant de partir aux champs, ou à l’école, ou au marché, vous seriez allés vous cacher derrière un buisson rabougri, dans un champ juste à côté de chez vous, et comme tout le monde, vous auriez fait vos besoins.
Nous réalisons assez mal le privilège que nous avons d’avoir de l’eau. Et ne croyez pas que le quotidien décrit plus haut, nos amis de Bouassa s’y font plus facilement parce qu’ils vivent comme cela depuis longtemps. Eux aussi ils ont des aspirations. Parfois bien plus simples que les nôtres en occident ou ailleurs, simples comme un peu d’eau fraiche qui coulerait d’un robinet.
Voyez-vous, participer au projet de forage dans un village d’Afrique, c’est investir dans la vie et finalement c’est donner du sens à un robinet d’eau dans une salle de bain ! Alors ne nous relâchons pas pour Bouassa et pour bien d’autres villages d’Afrique.
Parce que ….
Nous croyons toujours que…
La Solution : UN PUITS PAR VILLAGE
Nous croyons que les gens, pas uniquement l’eau, peuvent tout changer ! Lorsque vous parrainez le projet de forage au Burkina Faso, en Afrique, vous débloquez le potentiel de toute une communauté