Bouassa, ou Boassa, c’est selon, est un petit village de brousse. Du moins il l’était encore il n’y a pas si longtemps. Mais comme partout en Afrique, la grande citée est en train de l’avaler inexorablement. Mais il reste un petit village malgré tout. La piste de terre rouge le coupe en deux par le milieu. Lorsqu’un gros camion passe sur la tôle ondulée qui s’est formée à force de pluies et de poids-lourd, un épais nuage de poussière cache les habitations, jusqu’à ce qu’il se dépose partout.

Alors, inlassablement, les petits commerçants qui ont installé leur étal le long de la route, époussette les fruits et les légumes, les poteries ou encore les volets métalliques du ferronnier.

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Parce que dans le village, on y trouve de nombreux petits commerces. Il y a ceux qui vendent des matériaux de construction – quelques pelles avec des manches que l’on a coupé sur un arbre, des pioches, des clous et l’inventaire est fait. Il y a ceux qui fabriquent des briques et les vendent sur le bord du chemin. On y trouve des briques traditionnelles, en terre cuite au soleil, mais aussi celles qui sont faîtes en ciment acheté à la cimenterie du Faso. Juste à côté, il y a le maquis où tous les jours on y fait des grillades. Un maquis c’est plus ou moins un bar-restaurant. On s’y retrouve pour refaire le monde jour après jour. On cache son visage dans sa manche chaque fois qu’un camion passe. Sous la paillote de guingois, il y a le potier qui a empilé ses créations rustiques. Mais là, juste maintenant, il ne faut pas venir acheter chez lui, car il dort derrière ses poteries… En plusieurs endroits, on trouve les femmes qui tiennent boutique. L’une vend du sel, du sucre et de la farine, le tout dans de petits sachets de plastique. L’autre propose des boites de purée de tomate, quelques-unes de sardines à l’huile en provenance de Lybie (bien vieilles, les boîtes !), et celle-ci vend quelques bonbons, et autres sucreries. Fatou, quant à elle, vend de très beaux piments de couleur jaune, rouge, et vert. Quelques courgettes aussi, des arachides et surtout, le plus important dans la cuisine burkinabé, le cube Maggi !

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Partout, le long de la route, sous la chaleur accablante, des petits enfants dorment allongés à même le sol, à l’ombre d’une table de bois ou d’un petit abri de fortune, à côté de pauvres chiens faméliques. Seuls les cochons demeurent actifs sous le soleil, toujours en quête d’ordures à farfouiller !

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Chacun s’affaire, plusieurs prennent leurs vieux vélos aspirant à la retraite pour se rendre à la ville. D’autres sont suffisamment riches pour rouler en motos « made in China ». On se croise, on se rentre dedans pas inadvertance, on discute, on se crie dessus, on rit et on rit encore. Parce qu’au village il faut savoir rire de tout, c’est mieux pour vivre. A l’école maternelle, après la levée du drapeau tricolore, les enfants, en rang d’oignons, rentrent en classe sous l’œil attentif de l’instituteur. Ils passeront la matinée, à plus de 60 dans la petite salle de classe poussiéreuse, se serrant à 4 ou 5 sur des bureaux prévus pour deux. Mais ils apprennent et seront fiers de transmettre à leur tour à leurs parents le mystère des lettres et des chiffres.

C’est comme cela Bouassa, un village de brousse comme on en trouve partout sur le continent Africain.

Mais il faut encore

Une Solution:

UN PUITS PAR VILLAGE

 Nous croyons que les gens, pas uniquement l’eau, peuvent tout changer! Lorsque vous parrainez le projet de forage au Burkina Faso, en Afrique, vous débloquerez le potentiel de toute une communauté