La question nous est posée. De notre point de vue, l’Entraide Humanitaire a sa raison d’être, cela ne fait aucun doute. C’est une action de court terme, en principe, pour aider une population dans un contexte de crise. Pour ce qui est de l’Economie Solidaire, comme ce que nous entreprenons à Bouassa, il s’agit d’une démarche de long terme. Elle fait sens pour les donateurs comme pour les récipiendaires. L’argent « investi », sous la forme de don ou de prêt ou même d’une action de départ comme l’accès à l’eau, participe au développement sur la base d’un partenariat.

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L’idée est la suivante : dans le cadre de l’aide humanitaire, il s’agira de donner un poisson à celui qui a faim. Mais très vite, la personne devient dépendante de cette aide si la démarche ne va pas plus loin et ne s’inscrit pas dans un temps plus long. Nous pourrions aussi confier à la personne une canne à pêche et lui indiquer son fonctionnement, ainsi elle serait à même de se nourrir et de nourrir sa famille. Mais cela risquerait de rester une Economie de Subsistance qui ne s’inscrirait pas dans le tissu économique de la communauté. Nous croyons pour notre part, qu’il est nécessaire d’aller encore plus loin. L’idée, pour rester dans l’exemple de la pêche, est ainsi de proposer un partenariat à la personne à aider, dans le cadre duquel elle recevra un petit bateau et l’outillage nécessaire à la pêche, ainsi qu’un accompagnement adapté pour développer l’activité, créer des emplois, apprendre à gérer une petite entreprise et démarrer une activité économique rentable qui, non seulement lui permettra de nourrir les siens, mais permettra à d’autres de faire vivre leur propre famille en recevant un salaire régulier. C’est alors toute une communauté économique qui prend vit. Le bateau de pêche devenant qui plus est, un espace de formation pour que d’autres puissent, à leur tour développer leur activité en obtenant à leur tour un prêt solidaire. Avec les bénéfices de la revente des poissons, la personne aidée peut rembourser l’outil qui lui a été confié, ici un bateau et des cannes à pêche ou des filets, et l’argent ainsi restitué peut servir pour un autre partenariat ou, dans le cas d’un prêt, revenir au prêteur solidaire.

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Le plus important dans le cadre de l’économie solidaire c’est de s’assurer, en amont du projet, que l’aide apporté et l’activité créée soit en cohérence avec le tissu social du lieu, avec le marché existant et avec les activités qui pourraient bénéficier de la dynamique économique créée, comme par exemple un stand de revente de poisson au marché, de la fabrication de pains de glace pour le conserver, d’une activité mécanique pour l’entretien du bateau, etc.

Dans le cas de Bouassa, le coup de pouce de départ a consisté en un forage. Le château d’eau, les latrines, le jardin potager, les formations associées, mais encore la porcherie dont nous vous avons parlé, tout cela crée une dynamique économique qui inspire d’autres initiatives, mobilise les personnes autour de leur propre développement, permet à plusieurs de se former même s’ils ont quitté l’école depuis longtemps.

Parce que…

Nous croyons que…

La Solution :

UN PUITS PAR VILLAGE

Nous croyons que les gens, et pas uniquement l’eau, peuvent tout changer ! Lorsque vous parrainez le projet de forage au Burkina Faso, en Afrique, vous débloquez le potentiel de toute une communauté.

Les objectifs du projet Bouassa :

  1. Favoriser l’accès à l’eau de la population du quartier
    2. Aider des familles et des enfants en grande précarité
    3. Développer des activités économiques et de développement en relation avec l’accès à l’eau
    4. S’inscrire dans le Plan de Développement de la Commune
    5. Sensibiliser la population à une gestion économique de l’eau et à l’assainissement
    6. Accompagner les enfants pour une meilleure hygiène corporelle