Les femmes africaines portent un fardeau injuste lorsqu’il n’y a pas d’eau potable dans leur village : le danger physique constant, la difficulté liée à la collecte de l’eau sur de longues distances, faire face aux maladies d’origine hydrique chronique, manquer l’école, de passer plusieurs jours pour s’occuper des membres de la famille malades. Lorsque l’eau potable est disponible à proximité des lieux de vie, alors ces femmes peuvent réellement s’épanouir.

AICHA

Aïcha est âgée de 25 ans, elle est burkinabé, grande et mince, assise sur un tabouret en dehors d’une petite pièce sombre qu’elle a louée dans la ville de Bobo-Dioulasso. Elle découpe patiemment de longues bandes de plastique coloré qu’elle tire d’un vieux sac, puis elle les tisse avec délicatesse avec des brins de pailles pour confectionner un grand plateau qui permettra de servir la « Banfora », une pâtisserie traditionnelle frite avec de l’ananas, provenant de la région de Banfora dont elle tire son nom. Aïcha est environnée par toutes ses confections aux couleurs vives : des paniers élégants, des plateaux, des tables basses tissées à la main. Elle maîtrise parfaitement son art.

Aïcha est également inscrite à l’université de la grande cité, ce qui signifie qu’elle est persévérante et douée, alors qu’elle a dû faire face à de nombreux obstacles. Elle rêve de devenir vétérinaire, et elle est en route pour que ce rêve devienne une réalité.

Aïcha a grandi dans un village où il n’y avait pas de point d’eau. Dès l’âge de quatre ans, comme la plupart des filles de son village, a passé de nombreuses heures, quotidiennement, portant sur le dos ou sur la tête de gros canaris de terre cuite, pour la collecte de l’eau d’une rivière contaminée. Heureusement, quand elle a eu dix ans, la ville a fait installer un réseau de pompe à main disposées tous les trois kilomètres. Cet évènement formidable a offert à Aïcha de nouvelles possibilités de s’épanouir. C’est ainsi qu’elle a été en mesure de fréquenter l’école primaire, puis le lycée, pour finalement être acceptée à l’université, dans le cursus de santé animale.

Aujourd’hui, la seule préoccupation d’Aïcha est de terminer ses études. Elle soulève fièrement le couvercle tressé d’un de ses énormes paniers pour montrer une pile bien haute de livres scolaires.

« Vous voyez » explique-t-elle, « je travaille pour louer cette pièce et payer mes études. J’ai eu la chance de ce que ma mère m’ait appris un métier convenable. Je vends mes produits sur le marché et souvent les gens me sollicitent avec des commandes pour des cadeaux de mariage. Pour le moment je n’arrive pas à épargner, mais je suis déjà bien contente de couvrir toutes mes dépenses. »

Même si elle travaille de longues heures dans des conditions très humbles, Aïcha est reconnaissante pour ce que lui propose la vie. Elle rajoute : « Je gagne ma vie toute seule. Je ne dépends de personne. De plus, je suis étudiante et je prépare ainsi mon avenir ».

Aïcha reconnaît que sa capacité à subvenir à ses besoins et à étudier vient des accès à l’eau potable dont son village a bénéficié. « Je suis concentrée sur ces deux aspects de ma vie parce que j’en ai le temps » dit-elle. « Si je devais m’occuper d’aller chercher de l’eau, je ne pourrais pas me rendre à l’université, et encore moins de travailler comme je le fais pour gagner de l’argent. »

Peu à peu, l’eau potable, une belle ambition et un travail acharné, rapprochent toujours plus Aïcha de son rêve de devenir vétérinaire.

Nous croyons toujours que…

La Solution:

UN PUITS PAR VILLAGE

Nous croyons que les gens, pas uniquement l’eau, peuvent tout changer! Lorsque vous parrainez le projet de forage au Burkina Faso, en Afrique, vous débloquerez le potentiel de toute une communauté